La protection de l’environnement ne résulte pas d’une prise de conscience récente au sein de la propriété.
Nous prônons l’agriculture raisonnée depuis de nombreuses années, nous avons obtenu la certification HVE3 en 2018, c’est très naturellement qu’aujourd’hui nous nous tournons vers l’Agriculture Biologique.
La mise en place de cette conversion écologique est une réelle aventure humaine et un long travail préparatoire avec les équipes du Grand Verdus. L’objectif est tout autant la préservation de l’environnement que la protection de nos équipes, de nos vignes et des consommateurs.
L’Agroécologie au Grand Verdus : un vignoble en cohabitation avec la nature
Les deux principes fondateurs de l’agroécologie sont l’agroforesterie et la couverture des sols : ces pratiques nous permettent de « copier » la nature au sein de nos parcelles de vignes.
L’Agroforesterie
La présence de haies et d’arbres au sein des parcelles
Les bois entourant nos différentes parcelles regorgent de vie, la biodiversité y est maitresse, permettant un équilibre naturel remarquable. Pour maximiser tous les bénéfices que la biodiversité peut nous apporter, la création de « corridors écologiques » va prochainement voir le jour au milieu de nos parcelles.
Ces haies vont notamment contribuer à attirer les chauves-souris dans le vignoble. Ces invitées de marque sont les prédateurs naturels de certains ravageurs, tels que les papillons donnant naissance aux vers de grappes. Pouvant engloutir jusqu’à 2500 papillons en une nuit, ce petit chiroptère est une alternative très encourageante à l’utilisation des insecticides.
Ce projet consiste en la plantation de haies et d’arbres, agissant en relais entre l’espace naturel qui est la forêt, et nos vignes.Edouard LE GRIX DE LA SALLE
La couverture des sols : les couverts végétaux entre les rangs de vignes
Le principe est de semer à l’automne des mélanges d’espèces végétales (graminées, légumineuses et crucifères) entre les rangs de vignes.
Ces semis vont se développer lors du repos de la vigne et vont contribuer à mobiliser les éléments du sol et leur éviter d’être lessivés par les pluies hivernales.
Toute cette végétation aura stocké du carbone (CO2) et contribué à développer la biodiversité (insectes, oiseaux, mammifères, et ensuite microorganismes pour sa dégradation …)
Au printemps cette végétation sera couchée et restituée au sol, elle constituera un paillage qui va protéger le sol des agressions du soleil (on imite la forêt où le sol est toujours couvert !) et sera ensuite transformée grâce aux microorganismes en matière organique et éléments nutritifs directement absorbables par la vigne.
La matière organique d’un sol est l’élément clé qui lui permet un bon fonctionnement et sa durabilité.
En effet, les sols pourvus en matière organique sont plus aérés, absorbent plus d’eau. Ce qui permet lors de nos étés très secs de contenir plus d’eau, essentielle à la vigne pour passer le cap de l’été sans trop souffrir.
In fine, nous sommes en train de créer les conditions d’aggradation des sols en opposition avec le phénomène quasiment généralisé de la dégradation des sols que nous observons partout dans les systèmes agricoles intensifs.
Contre le réchauffement climatique…
A grande échelle, la végétalisation de la planète est la réponse au réchauffement climatique : en captant le CO2 atmosphérique le végétal réduit la concentration dans l’atmosphère de ce puissant gaz à effet de serre…